Réflexion sur le projet UPM proposé par l’UE
Catégorie : Média
Date : 7 juillet 2008
« L’Algérie ne peut échapper à la lame de fond de la mondialisation. Les changements économiques, politiques et culturels à l’échelle mondiale imposent à notre pays une vision stratégique multiforme en évitant de devenir une plateforme Low Cost de l’UE, dans la dynamique de réaménagement de notre espace industriel. Le projet d’UPM
n’apporte pas de réponses satisfaisantes à notre stratégie de développement. Son approche est unilatérale et restrictive. L’UE n’a pas exprimé ses craintes de manquer une grande occasion de constituer le pôle de
développement le plus puissant à l’échelle mondiale avec le sud. La vieille Europe ne propose pas de projet (ou de
projets) ambitieux, de réponses satisfaisantes aux pays de la rive sud de la méditerranée, en rapport avec l’enjeu vital de son économie. L’Algérie ne cesse de prôner un partenariat, dans les faits, équitable avec l’Union Européenne. Tel qu’il est présenté, ce projet d’UPM n’apporte rien de concret à notre développement. Ne pas y adhérer, à mon sens, nous apportera plus de liberté dans nos choix de partenaires économiques plus performants, plus dynamiques, quelles que soient leur origine géographique. Et enfin, ne pas y adhérer n’altérera nullement le flux des affaires à réaliser avec l’UE. »
Lotfi Halfaoui est expert agréé en risques industriels, expert judiciaire auprès des tribunaux, expert en Environnement, auditeur en efficacité énergétique et enfin auditeur certifié ISO 14001, répond aux questions de S. Boudjamâa au sujet du projet de l’Union Pour la Méditerranée (UPM), pour EL WATAN Economie.